Hantés par la disparition de leur mère, les enfants - les muses orphelines - ressassent encore leurs vieux démons vingt ans après le départ de celle qui les abandonna pour vivre avec son amant. Pour préserver la plus jeune, Isabelle, les aînés auront converti la fuite de leur mère en une mort romanesque.
Dans le cas de Catherine, la substitut, cela suppose un rejet de cette mère pour faire contrepoids à l'idolâtrie de Luc qui veut réécrire sa vie dans un roman d'adoration. Martine essaie, quant à elle, de se détacher de leur drame collectif.
En 1965, à Saint-Ludger-de-Milot au Lac-Saint-Jean, trois sœurs et leur frère se retrouvent après une longue interruption de contact. Peu après la disparition de leur père, pendant la Seconde Guerre mondiale, leur mère les a abandonnés. Les retrouvailles sont motivées par son retour annoncé. Elles forcent chacun à se souvenir des circonstances de cet abandon maternel.
On découvre progressivement qu’à l’époque, sans doute pour protéger Isabelle, la plus jeune, l’histoire de la famille a été modifiée par chacun. C’est Isabelle qui contraint ses sœurs et son frère à déconstruire les raisons mythiques mises de l’avant par chacun dans son roman familial. Ainsi finit par se dévoiler la vraie part de chacun des parents dans l’histoire familiale.
Réalisation : Robert Favreau
Production : Lyse Lafontaine et Pierre Latour
Scénario :Gilles Desjardins d’après la pièce de Michel Marc Bouchard
Direction artistique : Louise Jobin
Photographie : Pierre Mignot
Montage : Hélène Girard
Musique : Michel Donato et James Gelfand Distribution principale
Marina Orsini : Catherine Tanguay
Céline Bonnier : Martine Tanguay
Fanny Mallette : Isabelle Tanguay
Stéphane Demers : Luc Tanguay
Louise Portal : Jacqueline Tanguay
Patrick Labbé : Rémi
Distinctions
Film d'ouverture du festival d’Abitibi-Témiscamingue et la
compétition officielle au FIFA de Mons (Belgique).
4 Nominations aux Prix Génie du cinéma canadien 2001
Meilleure réalisation, Robert Favreau
Meilleur montage, Hélène Girard
Meilleure actrice dans un rôle de soutien,Céline Bonnier
Meilleur scénario,Gilles Desjardins
5 Nominations aux Prix Jutra du cinéma québécois 2001 et un prix
Meilleure actrice à Fanny Mallette
Meilleure réalisation à Robert Favreau
Meilleur montage image à Hélène Girard
Meilleur film
Meilleur son
Gagnant pour la meilleure musique à Michel Donato et James Gelfand
Le réalisateur
Robert Favreau est scénariste et réalisateur, tant pour le petit que pour le grand écran, ROBERT FAVREAU impressionne par la qualité des ses productions. Côté fiction, son film coup de poing Un dimanche à Kigali, sorti sur grand écran en 2006, faisait suite à des œuvres marquantes dont Les muses orphelines (2000), L'ombre de l'épervier I et II (1998 et 2000) et Portion d'éternité (1989) pour lesquelles il a remporté plusieurs prix, notamment le prix Stella Artois pour le meilleur film canadien (Portion d'éternité). Côté documentaire, soulignons, entre autres, Pied de biche (2005) et Le soleil a pas d'chance (1975) qui fit l'objet d'une critique unanimement élogieuse et obtint un record de cotes d'écoute sur les ondes de Radio-Québec.
Passionné par son travail, il a toujours partagé ses connaissances tant comme chargé de cours (UQUAM - INIS) que comme coach dans le cadre d'ateliers intensifs de Jeu à la caméra pour les comédiens.
Michel Marc Bouchard et le réalisateur Robert Favreau.
La critique
Un film magnifique, exceptionnel! Stéphane Bureau, Téléjournal/Le Point. Radio-Canada, novembre 2000
A la fin au moment de la vérité et de la séparation, Les Muses orphelines restent tout aussi boulversantes à l'écran que sur la scène! Luc Boulanger, VOIR, novembre 2000
Favreau est parvenu à faire raisonner la profonde émotion contenu dans le texte de Bouchard. C'est déjà beaucoup.... Fanny Mallette est une véritable révélation!Marc-André Lussier, LA PRESSE, novembre 2000
"Ces Muses orphelines constitue la plus agréable surprise de l'automne au cinéma québécois. On peut d'ores et déjà prévoir qu'il sera l'un des favoris à la prochaine cérémonie des Jutra. On a adoré et ce serait un régal de le voir à nouveau." Normand Provencher, LE SOLEIL, novembre 2000
"A voir aussi pour les percutants dialogues démontrant à quel point le cinéma tire parfois profit de se nourir du théâtre!", Odile Tremblay, LE DEVOIR, décembre 2000